Recyclage des masques : lancement d’une nouvelle filière de valorisation par Cycl-Add !

Cycl-Add, société spécialisée dans le recyclage des matières plastiques vient de lancer une nouvelle filière pour donner une seconde vie aux masques chirurgicaux. L’entreprise s’est associée à d’autres acteurs du territoire pour répondre à ce véritable défi sanitaire, environnemental et technique.

Publié le 26/10/2020 à 10:17

Mise en place d’une filière de valorisation des maques chirurgicaux

 

Le gouvernement estime à 50 millions le nombre d’exemplaires de maques vendus chaque semaine en France. Il s’agit donc d’une belle opportunité pour Cycl-add qui travaille depuis longtemps sur le concept du recyclage des vêtements en polyamide élasthanne, comme les maillots de bain, les bas, les sous-vêtements etc. 
Ces derniers sont retransformer en matière servant à la fabrication de nouveaux objets. 

L’entreprise s’est associée à d’autres acteurs du territoire. La collecte est ainsi assurée par l’association TEHP (un Territoire à énergie humaine positive). Le tri est effectué par Trivéo où les maques arrivent dans des doubles sacs. Ils sont lavés, traités avec un désinfectant, et ensuite séchés, puis débarrassés des élastiques, des coutures et de la barrette nasale. Ils sont acheminés chez Cycl’Add à Maillat, où ils sont chauffés à 230°C, avant d’être transformés en granulés polypropylène. Cette matière permet ensuite à Ain Fibres (Veyziat) de fabriquer le fil technique qui sera tricoté par la société Billon, à Blyes, dirigée par Thierry Emin. A terme, les masques chirurgicaux deviendront des tee-shirt, conçu par Aura Evolution (Oyonnax) qui devrait trouver facilement un débouché commercial. 

 

Elargir la collecte

 

Le projet, lancé en septembre, est aujourd’hui dans sa phase active et la collecte s’organise sur l’ensemble de l’Hexagone. Le souhait aujourd’hui est de pouvoir installer des totems destinés à collecter les masques, mais également les surblouses et les charlottes jetables utilisées dans le médical, l’alimentaire ou encore l’informatique, directement dans les entreprises. Les hôpitaux et clinique sont, par contre, exclus. « Pour l’instant, la loi interdit le traitement de ces déchets considérés comme à risques », précise Hervé Guerry, gérant de Cycl-Add, qui espère bien capter 10 à 15 tonnes par mois de masques. 

 

De nouveaux financements à trouver

 

Afin de mener à bien cette création de filière, des investissements sont nécessaires. Hervé Guerry n’entend pas griller les étapes : « L’investissement se fera progressivement, au fur et à mesure des quantités collectées. Pour une chaine d’industrialisation, il faut compter 1 million d’euros. Nous allons donc débuter avec mes équipements que nous avons qui nous permettent de traiter plusieurs tonnes par mois »