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Du mardi 06 juin 2023 à 09:00 au mardi 06 juin 2023 à 18:00

Journée technique : Dépolluer, renaturer : Et le carbone dans tout ça ?

Mail Maison de l'Environnement 14 avenue Tony Garnier,
69007 Lyon, France

Le pôle AXELERA, organise le mardi 6 juin 2023 une journée technique à la Maison de l'Environnement sur le carbone dans les sols et vous invite à bloquer votre agenda.

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Description

DEPOLLUER, RENATURER : ET LE CARBONE DANS TOUT ÇA ! 

Mots-clés : carbone, renaturation, dépollution bas carbone, ZAN, loi climat-résilience, bilan carbone, flux, séquestration de carbone, friches 
 
Contexte 

Dans le cadre de la loi climat et résilience, le gouvernement français a fixé un objectif de « zéro artificialisation nette » à l'horizon 2050. L’enjeu est crucial, car  atteindre cet objectif nécessitera non seulement de limiter l'extension urbaine sur des sols naturels ou agricoles, mais aussi de "désartificialiser" nombre de sols fortement dégradés par les activités humaines. La désartificialisation d'un sol ne se limite pas à une simple désimperméabilisation. Son objectif est beaucoup plus ambitieux : il s'agit de restaurer un certain nombre de fonctions écosystémiques rendues par un sol naturel. Parmi ces fonctions, celles liées à la régulation des grands cycles biogéochimiques, tels que celui du carbone, revêtent une importance primordiale. 

De fait, le carbone est un élément central dans la lutte contre le dérèglement climatique. Sa constante augmentation dans l’atmosphère nous amène à engager des actions concrètes pour réduire nos émissions en favorisant les énergies alternatives aux énergies fossiles, en augmentant l’efficacité énergétique tout en réduisant la demande énergétique. La France s’est fixée l’objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 (article L. 100-4 du Code de l’énergie). Cette logique de sobriété énergétique mais également foncière contribue à réduire notre impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. D’autres actions complémentaires pour notre adaptation reposent sur la protection des stocks de carbone existants, sur le stockage additionnel de carbone et sur des solutions techniques de séquestration carbone.

Dans un contexte d’urgence climatique, l’initiative 4 pour 1000 de l’INRAE indique une première direction. Cette initiative vise à promouvoir la mise en place d’actions concrètes pour préserver et augmenter les stocks de carbone organique dans les sols forestiers et agricoles pour contribuer à la sécurité alimentaire tout en luttant contre le réchauffement climatique (Pellarin et al. 2019). Si on augmentait de 40/100 par an la quantité de carbone contenue dans les sols, on contrebalancerait l’augmentation annuelle de CO2 dans l’atmosphère. Or, ces dernières années, le développement de nos territoires par l’extension urbaine s’est fait au détriment des espaces naturels et agricoles. Ce changement d’affectations des sols induit une perte potentielle du stock de carbone contenu dans les sols et de leurs capacités de stockage supplémentaire suivant le type de surface artificialisée. Si en milieu agricole ou forestier, il est aujourd’hui possible de mieux gérer le sol et la surface en interaction avec ce dernier de manière à favoriser la protection des stocks et à accroitre ce stockage à moyen et long terme, la réflexion en milieu urbain reste encore à construire.

  • Dans ces conditions, où en est-on ? Connaissons-nous réellement la façon dont se déroule le cycle du carbone en milieu fortement dégradé, sur une friche que nous dépolluons ou souhaitons renaturer ?
  • Que signifient les termes "puits de carbone", "stockage de carbone" ou "séquestration carbone" ? Qu'entend-on par "cycle du carbone" ou "dynamique du carbone" ?
  • Au-delà du vocabulaire, quels sont les enjeux à l’avenir ?
  • La séquestration carbone contribuera-t- elle à tendre à la neutralité carbone en 2050, comme imposée par la loi climat et résilience ?  
  • Comment mesure t-on le carbone et comment le qualifie-t-on ?
  • Quel est le rôle de la végétation à travers les projets de renaturation dans les objectifs de stockage carbone ?
  • En contexte de sites et sols pollués, le recours aux phytotechnologies permet-il de fixer du carbone et sous quelle forme ?
  • Comment évaluer l’impact sur le carbone du sol de la restauration d’un sol dégradé au regard des autres fonctions du sol (biodiversité, capacité de rétention en eau…) ?
  • Et, plus globalement, comment réaliser le bilan carbone d’un projet de renaturation ?

Les questions sont nombreuses et le sujet a besoin d’être abordé clairement pour tous les acteurs de la filière... 

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